LE PRINTEMPS EST INEXORABLE

Il y a un an, les lieux cultu­rels ont fer­mé et tous les évé­ne­ments artis­tiques ont été annulés. 
Il y a un an que publics et artistes n’ont plus la pos­si­bi­li­té de se ras­sem­bler, ni au sein de nos lieux, ni dans l’espace public. Il y a un an, cela était sans doute la seule chose à faire.

Avec l’été et en début de sai­son, nous avons pu nous retrou­ver, en veillant à la san­té de cha­cun. Ces ren­contres furent belles, émou­vantes, essen­tielles. Mais sont venus les couvre-feux, une nou­velle fer­me­ture, puis une hypo­thé­tique réou­ver­ture fina­le­ment avortée.

Et nous n’a­vons pas compris.
Nous n’avons pas com­pris que la culture ne soit pas consi­dé­rée comme un lien social essen­tiel, exis­ten­tiel, néces­saire à la vie. Nous n’avons pas com­pris qu’elle soit mise à l’écart.

Nous n’a­vons pas com­pris les déci­sions d’un gou­ver­ne­ment qui admet lui-même, dans ses prises de parole publiques, des faits soli­de­ment et scien­ti­fi­que­ment éta­blis, à savoir que les lieux et les évé­ne­ments cultu­rels ne sont pas des foyers de contamination.

Nous affir­mons la néces­si­té de remettre la culture à la place qui lui revient et dont elle a été chas­sée au cœur de la cité et donc au cœur du dis­cours politique.

Dans le cadre :

  • du mou­ve­ment natio­nal « Le prin­temps est inexo­rable » – réfé­rence à une cita­tion de Pablo Neru­da reprise récem­ment par la ministre de la Culture -
  • de l’appel à mobi­li­sa­tion lan­cé par les syn­di­cats du sec­teur cultu­rel (Syn­deac, SNSP, SMA, Pro­diss, la Fédé­ra­tion des Arts de la Rue…)
  • et en soli­da­ri­té à l’occupation des lieux de culture par les col­lec­tifs d’étudiants, d’intermittents et précaires,

NOUS APPELONS SPECTATEUR·TRICE·S, ARTISTES, PROFESSIONNEL·LE·S DE LA CULTURE, ÉLU·E·S LOCAUX·ALES, CITOYEN·ENNE·S A S’UNIR POUR FAIRE ENTENDRE LEUR DÉSIR DE CULTURE EN APPORTANT SYMBOLIQUEMENT UNE FLEUR LE SAMEDI 20 MARS A 13H PLACE DU THÉÂTRE DE CAEN

Nous deman­dons : une concer­ta­tion construc­tive et rapide afin de ré-ouvrir les lieux et évè­ne­ments cultu­rels. Le main­tien des mesures sec­to­rielles d’accompagnement est pri­mor­dial et ce, jusqu’à la reprise totale de nos acti­vi­tés. En cette période dif­fi­cile d’incertitudes, la défense et la sau­ve­garde de l’emploi et de la pro­tec­tion sociale pour toutes et tous est éga­le­ment au cœur de notre action.

La Comé­die de Caen – CDN de Nor­man­die ; Le Café des images, Hérou­ville-Saint-Clair ; Le Big Band Café, Hérou­ville-Saint-Clair ; Le centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die ; Le Sablier, Centre Natio­nal de la Marion­nette, Ifs-Dives sur mer ; Le Ciné­ma Lux, Caen ; La Halle ô Grains, Bayeux ; La Fédé­ra­tion des Arts de la rue en Nor­man­die ; Asso­cia­tion Arts Attack ! – Le Cargö x Fes­ti­val NDK, Caen ; Le théâtre de Caen ; L’ésam Caen/Cherbourg ; L’Orchestre Régio­nal de Nor­man­die ; La Renais­sance, Mon­de­ville ; Le Théâtre du Champ Exquis – Scène d’intérêt natio­nal art, enfance, jeu­nesse, Blain­ville sur Orne ; Le Bazar­naom, Caen ; Ama­va­da, Caen ; Le Musée des Beaux-Arts de Caen ; Le Dôme, Caen ; L’Orchestre de Caen ; Le Zénith de Caen ; La Coopé­ra­tive Cho­ré­gra­phique – Le Sépulcre, Caen ; l’IMEC, Saint-Ger­main-la-Blanche-Herbe ; le WIP, Colom­belles ; Le fes­ti­val PALMA – Caen & Mon­de­ville ; Le Pavillon, Caen ; L’Ar­to­thèque, Espaces d’art contem­po­rain de Caen ; Le Frac Nor­man­die Caen ; Le LABO des ARTS ; Oblique/s ; Sta­tion Mir/Festival ]inter­stice[, Caen ; Ter­ri­toires pion­niers ; Les Ate­liers inter­mé­diaires ; Fes­ti­val Déclic, La Demeu­rée, Saint-Contest ; et plus lar­ge­ment les acteurs cultu­rels du territoire.