À l’Ouest, Oli­via Grand­ville a trou­vé dans les pul­sa­tions des danses amé­rin­diennes l’inspiration pour un spec­tacle hyp­no­tique, ver­ti­gi­neux et réso­lu­ment contemporain. 

La curio­si­té qui a lan­cé la cho­ré­graphe Oli­via Grand­ville sur les traces des danses tra­di­tion­nelles amé­rin­diennes – au fil d’un voyage qui l’a menée du Qué­bec au Nou­veau Mexique – est née d’une ren­contre avec la musique de Moon­dog. Depuis sa décou­verte, enfant, de la Danse du Soleil pra­ti­quée par la tri­bu Ara­pa­ho, le célèbre com­po­si­teur new yor­kais conce­vait une fas­ci­na­tion presque mys­tique pour les pul­sa­tions des danses sacrées pra­ti­quées par les Indiens des Plaines. Cette fas­ci­na­tion tra­verse une œuvre qui a ren­con­tré chez Oli­via Grand­ville l’écho d’un rêve d’enfance, par­tir à la ren­contre des nations autoch­tones d’Amérique du Nord. La cho­ré­graphe en a rame­né la matière de À l’Ouest, où elle mêle avec viva­ci­té les registres du savant et du popu­laire, du tra­di­tion­nel et du contem­po­rain. Dans une scé­no­gra­phie à la fois simple et sophis­ti­quée, comme le sont les musiques qui rythment la pièce, des com­po­si­tions de Moon­dog et Alexis Degre­nier inter­pré­tées par le per­cus­sion­niste Paul Loi­seau, cinq dan­seuses s’emparent du voca­bu­laire des cultures amé­rin­diennes pour déployer un lan­gage puis­sant et étour­dis­sant. Bat­te­ments, vibra­tions et secousses font réson­ner les corps et la terre en une pul­sa­tion qui incarne aujourd’hui la résis­tance et la spi­ri­tua­li­té des peuples autoch­tones, une danse de l’ici et du maintenant.

Cette pièce cho­ré­gra­phique sera sui­vie du film docu­men­taire Tra­ver­ser les grandes eaux. Réa­li­sé à par­tir de pho­tos, vidéos et témoi­gnages, ce court-métrage, car­net de voyage impres­sion­niste, raconte la tra­ver­sée du conti­nent nord-amé­ri­cain d’Olivia Grandville.