Après Loie Ful­ler, la suite du cycle consa­cré aux pion­nières de la danse amé­ri­caine du XX^e siècle s’intéresse à Tri­sha Brown et à Anna Halprin.

Cho­ré­graphe cali­for­nienne, Anna Hal­prin a pro­fon­dé­ment influen­cé et renou­ve­lé la danse, la musique et les arts plas­tiques de ces qua­rante der­nières années. Après avoir pra­ti­qué des dis­sec­tions du corps humain lors de ses études, tra­vaillé dans le style Deni­shawn et étu­dié la « Modern Dance », elle s’enthousiasme à la fin des années trente pour les recherches du Bau­haus. Elle retient l’idée qu’il faut abo­lir la notion de créa­teur soli­taire pour lui sub­sti­tuer celle de créa­tion collective.

Depuis la fin des années 30, Anna Hal­prin a créé de véri­tables révo­lu­tions de pen­sées en danse mais aus­si dans de nom­breux champs artis­tiques. Ces étu­diants ne sont autres que Tri­sha Brown, Yvonne Rai­ner, Simone For­ti… Anna Hal­prin a toute sa vie recu­lé les fron­tières de la danse. Dans les années 60, elle créé la pre­mière com­pa­gnie mul­ti­ra­ciale amé­ri­caine et traite de thèmes sociaux et poli­tiques. Elle uti­lise la danse comme pro­ces­sus de gué­ri­son pour les patients atteints de can­cer mais sur­tout avec les per­sonnes tou­chées par le VIH. Aujourd’hui encore, elle s’intéresse aux corps vieillis­sants et conti­nue de s’investir dans la recherche. Une ques­tion semble irri­guée son par­cours : com­ment chaque corps prend sa place dans un col­lec­tif qui danse ?

Ren­contre avec Anne Col­lod, dan­seuse contem­po­raine et cho­ré­graphe, qui a tra­vaillé et mis en scène des œuvres d’Anna Halprin.