Au terme de deux semaines de recherche au ccn, l’artiste por­tu­gaise Cata­ri­na Miran­da pré­sente une étape de tra­vail de sa nou­velle créa­tion, Atsu­mo­ri. Une pièce pour cinq inter­prètes ins­pi­rée par le théâtre nô, où dia­loguent danse et créa­tion lumière.

For­mée à la cho­ré­gra­phie et aux arts visuels, Cata­ri­na Miran­da est recon­nue pour ses ins­tal­la­tions comme pour ses pièces dan­sées, où elle tra­vaille l’i­mage, le mou­ve­ment, la voix, la scé­no­gra­phie et la lumière. Mais l’artiste por­tu­gaise a aus­si étu­dié le théâtre nô à Kyo­to, source d’inspiration de sa pro­chaine créa­tion. Atsu­mo­ri emprunte en effet son nom à une pièce de théâtre nô japo­nais écrite au 15^e siècle, où le fan­tôme d’un enfant-guer­rier, tué au com­bat, erre sur le champ de bataille dans l’espoir d’une ven­geance, avant d’embrasser sa nou­velle réa­li­té de spectre. Cata­ri­na Miran­da s’empare des codes du nô et de la dimen­sion arché­ty­pale de ses struc­tures dra­ma­tur­giques pour tra­vailler le récit de façon abs­traite et puis­sam­ment esthé­tique. Affu­blés de masques-armures, les corps arpentent l’espace comme un ter­ri­toire à occu­per, tra­ver­sés par une mémoire et des rythmes issus d’un ima­gi­naire de fic­tion, han­tés par des construc­tions sociales du pas­sé et du futur. La cho­ré­graphe tra­vaille à une scène lumi­neuse pour accueillir les cinq inter­prètes de cette ambi­tieuse création.
Cette rési­dence de Cata­ri­na Miran­da s’inscrit dans le cadre des rési­dences croi­sées que nous orga­ni­sons depuis 2018 avec le Tea­tro Rivo­li de Por­to, qui a pour sa part accueilli Calix­to Neto cette année.