En s’inspirant de pho­tos de foules aux quatre coins du monde, Joanne Leigh­ton offre à la Sei­ko Dance Com­pa­ny une par­ti­tion visuelle où s’incarne et se déploie un voca­bu­laire com­mun, qui touche à la liesse, la pro­tes­ta­tion, le rituel et la danse. 

Depuis plus de dix ans, la cho­ré­graphe belge Joanne Leigh­ton col­lec­tionne des pho­to­gra­phies de foules du monde entier, unies par un lan­gage phy­sique col­lec­tif qui remonte au début de l’humanité. Ces images lui ont ins­pi­ré une pièce pour huit inter­prètes, dédiée à ces mou­ve­ments authen­tiques et bruts, uni­ver­sels et par­ta­gés. Dan­seurs et dan­seuses donnent vie à ces pho­tos au fil de scènes de liesse, de mani­fes­ta­tion, de rituel et de danse, au cœur d’un pay­sage sonore où coexistent la célèbre pièce Come Out de Steve Reich, qui joue sur le dépha­sage d’une phrase répé­tée à l’infini, et des chants poly­pho­niques tra­di­tion­nels litua­niens. Leurs gestes sont tendres ou pro­vo­cants, abri­tés ou expo­sés, entre chaos et immo­bi­li­té, tis­sant un lan­gage phy­sique puis­sant et fami­lier. Par la répé­ti­tion des images, la jux­ta­po­si­tion et la super­po­si­tion, Flo­cking évoque une car­to­gra­phie en mou­ve­ment, où la danse fait revivre les gestes ances­traux qui nous unissent et sont la base de notre humanité.