Jonas Ché­reau tra­vaille à un trio cho­ré­gra­phique et musi­cal irri­gué par ses recherches sur la joie et le rire. Un acte de résis­tance col­lec­tive par la danse, la farce, l’art du contre-point, la fan­tai­sie et la légèreté.

Qu’est-ce qui déclenche un rire ? Quelle est la forme d’un corps en joie ? À quel moment une situa­tion se ren­verse-t-elle pour deve­nir bur­lesque ? Autant de ques­tions qui tra­versent la nou­velle créa­tion de Jonas Ché­reau, fidèle à une démarche artis­tique où abs­trac­tion et absurde ont la part belle. Le cho­ré­graphe s’y ins­pire de la pra­tique thé­ra­peu­tique du yoga du rire et de recherches, ren­contres et expé­riences vécues. Joie est envi­sa­gée comme un acte de résis­tance col­lec­tive par le rire, la danse, la farce, l’art du contre-point, la fan­tai­sie et la légè­re­té. La pièce va ain­si déployer une poly­sé­mie du sou­rire, en ouvrant des espaces où s’épanouissent le bizarre, le dis­pro­por­tionné, le hors-normes et l’inattendu. Soit un lieu où le clow­nesque du monde sur­git de nous et en nous, un car­na­val d’enthousiasmes, un défi­lé de sou­rires. Com­po­sée sous la forme d’un trio, l’œuvre cho­ré­gra­phique et musi­cale célè­bre­ra les liens et le par­tage, notam­ment avec des spectateur·ices acti­ve­ment associé·es à cette véri­table entre­prise d’utilité publique.

Biographie
Chorégraphe, dan­seur et pédagogue, Jonas Chéreau se forme à la danse au CNDC d’Angers dans le cadre de la for­ma­tion d’artiste cho­ré­gra­phique éla­bo­rée par Emma­nuelle Huynh. Comme inter­prète, il tra­vaille aux côtés de nombreux·ses cho­ré­graphes dont Daniel Lar­rieu, Laure Boni­cel, Mickaël Phe­lip­peau, Lilia Mestre, Fan­ny de Chaillé et Phil­lipe Ramette, Alain Buf­fard, Pau­line Brun ou Made­leine Four­nier. Avec cette der­nière, il cosigne cinq pièces et per­for­mances entre 2011 et 2018. Il fait par­tie du col­lec­tif EDA aux côtés de Maud Alber­tier et Sarah Pel­le­rin-Ott, avec qui il crée TROIS (2015), Nos futurs (2018) et Dire grand (2022). En 2019, Jonas Chéreau inau­gure une nou­velle manière d’aborder la fabri­ca­tion et l’écriture des objets cho­ré­gra­phiques avec le solo Baleine, dont il pro­pose par la suite un for­mat adapté au jeune public, inti­tulé Temps de Baleine (2021). En 2024, accom­pagné de François Mau­risse, il crée sa com­pa­gnie : l’association goutte. Paral­lè­le­ment, le cho­ré­graphe déve­loppe un dis­po­si­tif inédit de recherche et de média­tion inti­tulé “Semer la joie”, où il inter­roge l’o­ri­gine du bon­heur. Cette recherche don­ne­ra lieu à sa nou­velle créa­tion à l’automne 2025.