La der­nière Créa­tion habi­tants, c’était déjà lui, Mickaël Phe­lip­peau, dan­seur et cho­ré­graphe inva­ria­ble­ment vêtu de jaune. Artiste com­pa­gnon du CCN jusqu’en 2019, Mickaël Phe­lip­peau nour­rit sa démarche artis­tique de la rela­tion à autrui, de ren­contres mul­tiples. Ses créa­tions offrent autant de por­traits variés, indi­vi­duels ou col­lec­tifs. Il a ain­si déjà embar­qué sur scène un curé, le cho­ré­graphe d’un cercle de danse tra­di­tion­nelle bre­tonne, 11 foot­bal­leuses, 24 cho­ristes, un joueur de cor­ne­muse… Juste Hed­dy, dont l’avant-première aura lieu à Caen, s’inscrit dans la lignée des soli : après en avoir créé pour un ado­les­cent de 14 ans (Pour Ethan), puis pour une lycéenne (Avec Anas­ta­sia), il nous pré­sente Hed­dy, jeune homme d’une ving­taine d’an­nées, né dans les quar­tiers nord de Mar­seille, dont la vie de galère res­semble à la chan­son Allo maman bobo du rap­peur l’Algérino qu’Heddy écoute en boucle. Boxeur pas­sion­né depuis l’âge de 15 ans, il raconte sa décou­verte récente du théâtre et de la danse. C’est lors d’un stage au Mer­lan, Scène natio­nale de Mar­seille, que la ren­contre avec le cho­ré­graphe a eu lieu et que l’idée du spec­tacle, ensuite, a fait son chemin.
Seul en scène, Hed­dy nous livre une auto­bio­gra­phie directe à tra­vers ses gestes, ses mots, sa musique. Il sera ques­tion du man­ga Dra­gon Ball Z qui tient une grande place dans sa vie, de son par­cours dans l’armée, de la rue mais aus­si de la rela­tion qu’il entre­tient à ses ori­gines. Un récit tra­ver­sé par l’humour et l’émotion, où, là encore, le jaune éclaire et réchauffe.