À la fois sculp­ture en mou­ve­ment, per­for­mance déli­cate et cho­ré­gra­phie ralen­tie, Les Bai­gneurs inves­tit l’espace public dans geste poé­tique et rêveur. Une autre allure et d’autres cou­leurs, celles d’un été idéal.

Sous le ciel de Falaise, dans le cadre du fes­ti­val Danse de tous les Sens, Yvan Clédat et Coco Petit­pierre s’inspirent des bai­gneurs fré­quem­ment repré­sen­tés dans la pein­ture moderne, de Picas­so à Léger, pour pro­po­ser une per­for­mance pai­sible et rêveuse. Caché dans d’étonnants cos­tumes de tulle plis­sé aux cou­leur douces et franches, le “couple d’artistes fusion­nels” campe deux grosses pou­pées en maillots à rayures, déam­bu­lant len­te­ment dans l’espace public, entiè­re­ment tour­nées vers les plai­sirs de l’été. Bain de soleil, far­niente, jeux et embras­sades, les deux per­son­nages rejouent des scènes de bord de mer en une série d’images com­po­sées, avec sous la main deux ser­viettes bleues comme la mer et un bal­lon jaune comme le soleil. C’est une réduc­tion du monde, une convo­ca­tion pri­maire et enfan­tine d’un uni­vers rêvé, que le couple arpente avec len­teur, oppo­sant son rythme doux à l’agitation urbaine. Depuis sa créa­tion en 2017 sur les bords du lac Léman, Les Bai­gneurs a été pré­sen­tée à de nom­breuses reprises et dans des pays et endroits très dif­fé­rents, pour autant de moments uniques et singuliers.