Une expo­si­tion “live” dans le parc des Enclos Calouste Gul­ben­kian à Béner­ville-sur-mer, où danse, per­for­mance, ciné­ma et ins­tal­la­tion réac­tivent l’utopie d’un lieu pen­sé pour retis­ser nos liens à la nature.

Ima­gi­née par l’historien de l’art Lou Fors­ter, Les jar­dins de l’avenir inves­ti­ra les 33 hec­tares du Parc des Enclos Calouste Gul­ben­kian, conçu par le pay­sa­giste moder­niste Achille Duchêne dans les années 30, à une époque où le lien entre les urbains et la nature s’est dis­ten­du. Le parc est alors envi­sa­gé sous le prisme des acti­vi­tés sociales, cultu­relles, spor­tives et natu­relles qu’il pour­rait accueillir. C’est ce moment d’utopie et de redé­fi­ni­tion de notre rela­tion à l’environnement que Les jar­dins de l’avenir réac­tive aujourd’hui. La pro­gram­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire per­met­tra au public de (re)découvrir le parc au fil de dif­fé­rentes œuvres, dis­per­sées pour mettre en valeur ce site excep­tion­nel de 33 hec­tares. On pour­ra notam­ment y voir la pièce Figu­ry de la cho­ré­graphe Ola Macie­jews­ka, la déam­bu­la­tion Les Ser­ren­hos du Cal­deirão, exer­cice d’anthropologie fic­tion­nel de Vera Man­te­ro, cen­trée sur les anciens chants de tra­vail de l’Algarve au Por­tu­gal ou encore L’oracle végé­tal, une per­for­mance par­ti­ci­pa­tive où Ana Rita Teo­do­ro et Ali­na Foli­ni uti­lisent des fruits et légumes comme sup­port d’une situa­tion divi­na­toire. Un pro­gramme de films pen­sé avec l’historienne du ciné­ma Tere­sa Cas­tro se pen­che­ra sur le ciné­ma ani­miste, né dans les années 20 du siècle der­nier, où la tech­no­lo­gie per­met de mettre en évi­dence la vie et le mou­ve­ment des plantes. Ces images scien­ti­fiques ont eu un grand impact dans le milieu de la danse, qui porte cette intui­tion très forte : à tra­vers le mou­ve­ment, on peut ré-envi­sa­ger notre rela­tion au vivant.