Avec Bison, sa pro­chaine créa­tion pré­sen­tée ici en ver­sion labo­ra­toire, Mar­co da Sil­va Fer­rei­ra pour­suit son explo­ra­tion de l’humain dans toute sa fra­gile inti­mi­té. Cette fois, il s’aventure à tra­vers la notion de genre, en contour­nant avec sub­ti­li­té l’écueil des sté­réo­types. Le cho­ré­graphe por­tu­gais décrypte ce qui, dans les danses urbaines, relève d’une hyper mas­cu­li­ni­té et simul­ta­né­ment du fémi­nin, du queer, et qui serait presque consti­tu­tif de la géné­ra­tion actuelle.« Quelle sorte de mas­cu­li­ni­té construi­sons-nous aujourd’hui ? Quel est ce fémi­nin qui pour s’affirmer doit en pas­ser par une cer­taine mas­cu­li­ni­sa­tion ? » s’interroge le cho­ré­graphe. Et qui sont ces humains qui tou­jours riva­lisent en terme de plus grand, de plus fort, de plus rapide autant sur un plan phy­sique qu’en terme de pou­voir et de sexe ? Conçu pour quatre inter­prètes, deux hommes et deux femmes, le spec­tacle de Mar­co da Sil­va Fer­rei­ra puise davan­tage à son expé­rience per­son­nelle qu’à un dis­cours scien­ti­fique com­mu­né­ment admis.

Cho­ré­graphe asso­cié au Tea­tro muni­ci­pal do Por­to (Por­tu­gal) pour la deuxième sai­son, Mar­co da Sil­va Fer­rei­ra y déve­loppe de nou­veaux pro­jets artis­tiques et péda­go­giques. C’est dans le cadre de notre par­te­na­riat qu’il effec­tue­ra une rési­dence d’artistes de deux semaines à Caen pour la créa­tion de Bison.