[Annulé] Moya Michael
Accueils-studio
A travers le cycle des Coloured swans, la chorégraphe et performeuse Moya Michael invite différents artistes à la rejoindre dans sa réflexion sur l’impact des identités imposées dans l’expression artistique. Cataloguée comme « coloured » dans son Afrique-du-sud natale — le terme utilisé pour désigner les métisses sous l’apartheid —Moya Michael se souvient de l’époque où des spectateur.trice.s quittaient la salle lorsque des danseur.se.s de différentes couleurs partageaient la même scène. En Belgique où elle vit depuis 20 ans et a travaillé avec les plus grand.e.s (Anne Teresa de Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui…), elle a découvert qu’elle ne correspondait pas à la vision type de l’Africaine mais se trouvait néanmoins sans cesse renvoyée à son exotisme. Dans Khoiswan, le 1er volet du cycle, elle collabore avec la plasticienne et performeuse Tracey Rose, qui apparait en vidéo, pour explorer leurs origines communes en tant que femmes de couleur et descendantes du peuple Khoi. Dans le 2ème volet, Eldorado, performance pluridisciplinaire, elle évoque plus particulièrement l’hybridation, à travers l’histoire de David Hernandez, artiste américain d’origine latino émigré en Belgique.
Le 3ème volet, Harriet’s reMix, dont la création est prévue pour mai 2020, associe trois jeunes artistes, issu.e.s de la 2e génération de la diaspora africaine en Belgique, pour interroger le colorisme (système hiérarchique basé sur la couleur de peau entretenu par les noir.e.s eux-mêmes) et l’entrave au déplacement.
Arrivée en Belgique en 1997, la danseuse sud-africaine Moya Michael s’est formée au sein de P.A.R.T.S avant de partir pour Londres où elle a participé aux premières heures de la compagnie Akram Khan. De retour à Bruxelles en 2005, elle a intégré la compagnie Rosas d’Anne Teresa de Keersmaeker dont elle continue d’enseigner le répertoire à l’international. Trois moments clé dans son parcours ont influencé ses recherches actuelles autour de l’identité et de la libre expression : sa collaboration, en 2013, avec Igor Shyshko, danseur biélorusse, également membre de Rosas ; sa rencontre avec le chorégraphe congolais Faustin Linyekula et leur travail commun à Johannesburg et à Kisangani autour des notions de visibilité et de noirceur et son expérience en Inde à l’occasion d’un atelier sur la théorie post-coloniale. Dans son approche, la danse et la performance se mêlent à d’autres techniques notamment au chant, à la parole et à la vidéo.
+ SuiteDistribution
Conception et chorégraphie
Moya Michael
En collaboration avec
Loucka Fiagan
Interprété par
Oscar Cassamajor et Milo Slayers
Vidéo et scénographie
Oscar Cassamajor, Špela Tušar, Moya Michael
Lumières
Bert van Dijck
Production déléguée Kosmonaut
Distribution Cokot / Julie Le Gall & Hanna El Fakir
Coproduction Dance Umbrella Festival, KVS, Centre For Fine Arts (bozar), Vooruit, centre chorégraphique national de Caen en Normandie (Accueil-studio)
Avec le soutien Flemish Government delegation in South-Africa, Flemish Community Commission (vgc brussels), Flemish Authorities (vg)
Remerciements Forgotten Angle Theatre Collaborative, the Goodman Gallery, Zelda Production, Inge Floré, Miek Scheers, Steven Lorie & Patrick Van Neck
Dates et lieu
avril 2020
-
23
ccn de Caen en Normandie 19h00
Billetterie
entrée libre – réservations CCN
communication@ccncn.eu
02 31 85 83 95 (du lundi au vendredi, 14h à 18h)