Sans vous, Par­ti­tuur n’existe pas. Jeu cho­ré­gra­phique par­ti­ci­pa­tif conçu pour une tren­taine d’enfants, avec ou sans adultes, Par­ti­tuur est ce que les par­ti­ci­pants en font — un spec­tacle à chaque fois unique car, ici, ce sont les spec­ta­teurs qui sont les acteurs. Ras­sem­blés en cercle sui­vant le mar­quage au sol et munis de casques sur les oreilles, petits et grands écoutent les consignes qu’ils choi­sissent de suivre ou non. Sau­ter, faire deux pas de côté, devi­ner qui est le plus jeune, entou­rer de ses bras la per­sonne qu’on pense être le loup… Ain­si, selon ce qu’ils décident de faire sur le moment — agir selon les ins­truc­tions ou regar­der les autres faire — se des­sine une cho­ré­gra­phie tou­jours renou­ve­lée qui inter­roge sous forme de jeu la place de l’individu dans le groupe. Avec Par­ti­tuur (par­ti­tion musi­cale en néer­lan­dais), comme dans la plu­part de ses spec­tacles (sou­vent par­ti­ci­pa­tifs), la cho­ré­graphe d’origine croate, Iva­na Mül­ler, ques­tionne l’imaginaire col­lec­tif mais aus­si la notion même de spectacle.