Au fil d’une une par­ti­tion cho­ré­gra­phique et musi­cale, vive, ryth­mée et lumi­neuse, Méla­nie Per­rier déploie les mul­tiples signi­fi­ca­tions du plus simple et uni­ver­sel des gestes : se tenir la main. Un spec­tacle tout public, pen­sé avec et pour les enfants.

Qui sont-ils l’un pour l’autre, ces deux hommes qui se tiennent la main ? Sont-ils frères, amants, amis, che­va­liers, sau­ve­teurs ? C’est d’abord cette image et ses mille et une nuances que regarde atten­ti­ve­ment la cho­ré­graphe Méla­nie Per­rier dans Et de se tenir la main : saisir, enve­lop­per, rete­nir, empoi­gner, cares­ser, adou­cir, accom­pa­gner. Le geste glisse vers la danse, en dia­logue avec la par­ti­tion per­cus­sive et joyeuse ima­gi­née et jouée sur scène par le com­po­si­teur Didier Ambact. Cette éner­gie et ces liens étroits entre danse et musique sont au cœur d’une pièce dont l’ambition est de mus­cler le regard et façon­ner l’écoute du public le plus jeune, enri­chir son ima­gi­naire et sa per­cep­tion du monde. Nos mains sont capables de la plus grande dou­ceur comme de la pire vio­lence ; elles sont douées d’un lan­gage, avec son voca­bu­laire et sa gram­maire, qu’on peut apprendre à déchif­frer. Pour être à la hau­teur de cette ambi­tion, cette expé­rience sen­sible a été éla­bo­rée sous le regard exi­geant et actif d’un “comi­té des enfants” : sept filles et gar­çons de 6 à 10 ans, avec qui Méla­nie Per­rier et les inter­prètes ont par­ta­gé les dif­fé­rentes étapes de leur tra­vail, pour créer au fur et à mesure de véri­tables par­ti­tions sonores. La danse se déplie alors et inter­agit avec les mots des enfants, confron­tant les regards et ouvrant les points de vue.