Avec Bro­ther, intense charge cho­ré­gra­phique menée tam­bour bat­tant par sept danseur.euse.s aux visages mas­qués de pein­ture jaune, Mar­co da Sil­va Fer­rei­ra pour­suit l’exploration des ori­gines et des héri­tages des danses urbaines qui tra­ver­sait déjà Hu®mano son pré­cé­dent pro­jet. Là encore il s’agit d’explorer la danse dans son éner­gie de groupe, et de voir com­ment les effets de mimé­tisme d’un inter­prète à l’autre peuvent être géné­ra­teurs de mou­ve­ment. La dimen­sion tri­bale des danses urbaines, mais aus­si rituelle et sociale, éclate dans cette pièce à l’énergie brute, puis­sante, d’une grande beau­té phy­sique et plas­tique. Mêlant le kudu­ro d’Angola mais aus­si le voguing et d’autres réfé­rences hip hop plus évi­dentes, elles-mêmes métis­sées, le cho­ré­graphe por­tu­gais remonte ain­si le fil et nous raconte com­ment les gestes voyagent, se mon­dia­lisent et se trans­forment, tis­sant des liens fra­ter­nels entre dif­fé­rents styles à tra­vers une lec­ture contem­po­raine propre. Bro­ther rap­pelle aus­si com­ment chaque inter­prète se nour­rit des dif­fé­rents apports et se les appro­prie avant de les remettre en jeu dans le grand chau­dron col­lec­tif. Artiste asso­cié au ccn jusqu’en 2021, Mar­co da Sil­va Fer­rei­ra, a déjà pré­sen­té une répé­ti­tion publique de Bisonte à Caen. Cette sai­son, il mène un pro­jet avec des nageuses de nata­tion syn­chro­ni­sée de l’ASL Che­min vert Caen Syn­chro, pour lequel il emprunte au peintre anglais David Hock­ney son titre, a Big­ger splash.