dis­perse pro­pose une struc­ture laby­rin­thique et chao­tique, qui explore les effets de pro­li­fé­ra­tion par un sys­tème d’apparitions et de disparitions.
Effer­ves­cence des corps qui se dépensent en pure perte.
Effer­ves­cence qui crée un phé­no­mène de démul­ti­pli­ca­tion à par­tir d’un “même” en per­pé­tuelle mutation.
Un uni­vers en expan­sion se sculpte par effon­dre­ment et altération.
Au delà d’une vision fatale de la dis­pa­ri­tion, il s’agit d’induire un mode frac­tal de dispersion.

L’idée de tra­vailler à l’inverse de Down­fall, la der­nière pièce de l’ensemble l’A­brupt, s’est révé­lée néces­saire dès les pre­mières représentations.
Down­fall est une implo­sion, une spi­rale absor­bante concen­trée et conte­nue dans un espace res­treint, un tra­vail sur une maî­trise contrô­lée et en conscience des inter­prètes autour d’une vec­to­ria­li­sa­tion du mou­ve­ment. dis­perse est nour­rie d’une volon­té d’engager une réflexion autour de l’explosion, de l’éparpillement, et de la décom­po­si­tion d’une danse cen­tri­fuge et écla­tée. Retour à un grand espace scé­nique ouvert ; les spec­ta­teurs dans un regard frontal.