Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie.
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Calixto Neto

Ouvertures publiques

Dans IL FAUX, le cho­ré­graphe bré­si­lien Calix­to Neto tra­vaille à par­tir de l’idée de la dépos­ses­sion et d’un corps qui vit sous le dan­ger de l’effacement.

Dans son essai Une colère noire (Bet­ween the world and me), l’écrivain afro amé­ri­cain Ta-Nehi­si Coates déve­loppe l’idée que l’homme noir aux États-Unis vit dans la peur constante de perdre son corps, du fait des vio­lences poli­cières, de la logique des rues ou d’un renon­ce­ment à son his­toire et ses racines. La lec­ture de cet essai, récom­pen­sé par le pres­ti­gieux Natio­nal Book Award en 2015 et tra­duit dans le monde entier, a pous­sé Calix­to Neto à se poser des ques­tions : Quelles forces ont le pou­voir d’effacer un corps ? Peut-on nom­mer, poin­ter et ques­tion­ner ces forces ? Quand un corps n’appartient pas à lui-même, à qui ou quoi appar­tient-il ? En réponse, le cho­ré­graphe bré­si­lien ima­gine la façon dont un corps dépos­sé­dé peut bou­ger, le dis­cours qu’il peut tenir, les affects qui le tra­versent. Calix­to Neto envi­sage IL FAUX comme un solo sur le risque de perdre son corps, dansé par quelqu’un qui vit sous ce risque : être vivant et en puis­sance pour incar­ner un corps dépos­sé­dé. La cho­ré­gra­phie tra­vaille­ra l’esquive et l’écart, la conscience d’être une cible mobile, et l’idée que le corps est tra­ver­sé par des forces dont il n’est pas res­pon­sable. Pour déve­lop­per cette idée, le cho­ré­graphe s’armera aus­si de mots, qui auront ici une place pré­pon­dé­rante, notam­ment en sui­vant la piste de la ven­tri­lo­quie, car un corps qui émet un dis­cours sans être iden­ti­fié comme celui qui parle, per­met d’établir d’autres pos­si­bi­li­tés d’échanges.

Ori­gi­naire de Recife (Brésil) et ins­tallé en France depuis 2013, Calix­to Neto s’est formé au théâtre à l’université fédé­rale de Per­nam­bou­co, puis à la danse au sein du Groupe Expé­ri­men­tal de Danse de sa ville natale avant de suivre le mas­ter ex.e.r.ce du centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Mont­pel­lier. Durant son cur­sus, il crée le solo petites explo­sions ain­si que le duo Pipo­ca, avec Bru­no Freire. oh!rage, son second solo, met en lumière les corps et iden­ti­tés mino­ri­taires et s’intéresse aux danses « péri­phé­riques », en marge des cir­cuits ins­ti­tu­tion­nels. Membre de la com­pa­gnie de Lia Rodrigues de 2007 à 2013, Calix­to Neto est aus­si inter­prète dans les créa­tions de Vol­mir Cor­dei­ro, Ève Magot, Anne Col­lod ou Luiz de Abreu. En sep­tembre 2021, il crée Fei­joa­da à l’invitation de Lia Rodrigues, dans le cadre du por­trait que lui consacre le Fes­ti­val d’Automne à Paris. La pre­mière de IL FAUX se tien­dra au Kuns­ten­fes­ti­val­de­sarts à Bruxelles en mai 2023.

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Distribution

Cho­ré­gra­phie, inter­pré­ta­tion Calix­to Neto
Col­la­bo­ra­tion artis­tique Luiz de Abreu, Ana Lau­ra Nas­ci­men­to, Caro­li­na Campos
Pro­duc­tion Julie Le Gall
Créa­tion lumière Eduar­do Abdala
Créa­tion son Chaos Clay
Décor & cos­tumes Rachel Garcia

Durée 1 heure

Copro­duc­tions (en cours) Kuns­ten­fes­ti­val­de­sarts Bruxelles, Char­le­roi danse – Centre cho­ré­gra­phique de Wal­lo­nie-Bruxelles, Fes­ti­val d’Automne à Paris, Centre Natio­nal de la Danse, ICI CCN de Mont­pel­lier, Thea­ter Frei­burg, Bal­let Natio­nal de Mar­seille, CCN de Caen en Nor­man­die dans le cadre de l’Accueil-studio, Cndc Angers
Avec le sou­tien de la Vil­la Alber­tine en par­te­na­riat avec l’Am­bas­sade de France aux Etats-Unis

Dates et lieu

avril 2023

  • 27
    ccn de Caen en Normandie 19h00

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Entrée libre sur réservations – jauge limitée

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