Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie.
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Clarissa Baumann

Ouvertures publiques

Dans cette per­for­mance en solo, l’artiste visuelle et cho­ré­graphe Cla­ris­sa Bau­mann explore l’anatomie du lan­gage, dis­sé­qué en une myriade de gestes, sons, images et sensations.

Pen­sé comme un pro­jet cho­ré­gra­phique ouvert à dif­fé­rentes formes explo­ra­toires (ins­tal­la­tion, ate­liers, écri­ture), bouche, bave, main prend la langue au pied de la lettre, à la fois comme sys­tème de signes propre à une com­mu­nau­té d’individus, per­met­tant de s’exprimer et com­mu­ni­quer, et comme organe char­nu et mus­cu­leux. De ce dia­logue entre mots et phy­si­ca­li­té, naît une per­for­mance cho­ré­gra­phiée où Cla­ris­sa Bau­mann incarne toutes sortes de muta­tions : un corps entier devient bouche, avale, s’ouvre et se contracte ; des mains deviennent langue, avancent dans l’espace, esquissent des gestes dans l’air en sui­vant les contours de ce qui n’est pas ou plus ou pas encore. Ce désir de consi­dé­rer le lan­gage dans sa dimen­sion phy­sique, tac­tile et sonore, s’incarne dans un tra­vail acous­tique mené avec le com­po­si­teur et musi­cien Ola­vo Vian­na, qui donne leur juste place aux sons du corps, des tex­tures de la voix à la res­pi­ra­tion, en pas­sant par des écoutes plus sub­tiles de l’estomac ou de la salive. La per­for­mance de Cla­ris­sa Bau­mann se love au sein d’une scé­no­gra­phie que la cho­ré­graphe et artiste visuelle envi­sage comme un espace ouvert : aux traces de l’élaboration du pro­jet (frag­ments d’archives, textes, objets) et au public, qui pour­rait la visi­ter en dehors des moments d’activation.

Artiste visuelle, cho­ré­graphe et per­for­meuse bré­si­lienne, Cla­ris­sa Bau­mann se forme d’abord à l’École de Des­sin Indus­triel de Rio de Janei­ro et aux Beaux-Arts de Paris. Elle côtoie le cirque et la danse, avant de suivre le mas­ter exerce à Mont­pel­lier, de 2018 à 2020. À l’image d’une œuvre qui embrasse de mul­tiples formes (livres, ins­tal­la­tions, per­for­mances ou vidéos), sa pra­tique résiste aux assi­gna­tions géné­riques. À l’affut des gestes imper­cep­tibles du quo­ti­dien, elle ins­truit un dia­logue intime entre l’architecture, le corps et la mémoire, où réfé­rences per­son­nelles et faits his­to­riques s’entrelacent, des espaces se ren­contrent et une car­to­gra­phie s’invente. Elle est basée à Mont­pel­lier, où elle a cofon­dé le col­lec­tif cohue. Son tra­vail a reçu le prix de l’École des Beaux-arts de Paris (2015 et 2016) et le prix Révé­la­tion Arts plas­tique 2016 de l’ADAGP. Ses œuvres et per­for­mances ont été pré­sen­tées dans dif­fé­rents centres d’arts et fes­ti­vals en France et dans le monde.

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Distribution

Concep­tion et inter­pré­ta­tion Cla­ris­sa Baumann
Col­la­bo­ra­tion et créa­tion sonore Ola­vo Vianna
Lumière et recherche artis­tique col­la­bo­ra­tions en cours

Durée 1 heure

Pro­duc­tion : cohue – Lucille Belland
Copro­duc­tion : 3bisF centre d’art ; Centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die, dans le cadre du dis­po­si­tif Accueil-stu­dio/­mi­nis­tère de la Culture.
Sup­ports : Cla­ris­sa Bau­mann est accueillie en rési­dence au centre d’art 3bisF, dans le cadre du dis­po­si­tif artiste en recherche d’août 2023 à février 2024 sou­te­nu par la DRAC PACA. accueil stu­dio : BUDA Cour­trai ; Hono­lu­lu (Nantes, FR) ; Théâtre de la Vignette (Mont­pel­lier, FR)

Dates et lieu

avril 2024

  • 25
    ccn de Caen en Normandie 19h00

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Entrée libre sur réservations – jauge limitée

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