Pour sa pre­mière pièce col­lec­tive, Kate­ri­na Andreou – artiste asso­ciée au ccncn – tra­vaille en réac­tion à la confu­sion pour créer un espace où se sen­tir plus solide. Un geste col­lec­tif franc et direct où jeu et fic­tion se frayent un chemin.

De l’état de confu­sion dans lequel nous laisse une socié­té où tout va trop vite et trop mal, Kate­ri­na Andreou fait un moteur. Mue par une néces­si­té impé­rieuse d’agir et de bou­ger, la cho­ré­graphe des­sine un ter­ri­toire où se sen­tir plus solide, plus intègre, qu’elle inves­tit aujourd’hui avec trois autres danseur·euses. Pour cela, BLESS THIS MESS s’inspire du punk, non pas en tant que mou­ve­ment esthé­tique mais en tant que pra­tique : un geste punk est un geste franc, direct et néces­saire pour celui qui agit, qui porte en lui une part de jeu et d’absurdité. Le tra­vail cho­ré­gra­phique et sonore laisse fil­trer les bruits du monde et se confronte au besoin de fic­tion et d’images qu’appelle le contexte de l’espace théâ­tral. Créé avec son com­plice de longue date Cris­tian Soto­mayor, le dis­po­si­tif sonore est ce dia­pa­son qui accor­de­ra les corps des quatre performeur·euses, syn­chro­ni­sés dans leur façon de com­prendre et de répondre à ce qu’iels entendent. Les corps explorent un état d’urgence, por­tés par une éner­gie par­ti­cu­lière, un tonus qui les par­coure indé­pen­dam­ment du mou­ve­ment. Contre la confu­sion, tout contre.