Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie.
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Lazaro Benitez

Ouvertures publiques

Laza­ro Beni­tez tra­vaille à une cho­ré­gra­phie docu­men­taire où corps, musique et archive res­ti­tuent poé­ti­que­ment un moment de l’histoire de la vio­lence des mul­ti­na­tio­nales en Colom­bie. La danse comme outil de mémoire et de résistance.

Quels gestes se pro­duisent dans un contexte d’occupation ? Com­ment la danse peut témoi­gner de notre réa­li­té sociale et de notre rap­port au monde ? Ces ques­tions tra­versent le deuxième volet d’un dip­tyque enta­mé en 2023 au Fes­ti­val d’Avignon avec un geste cho­ré­gra­phique de 30 minutes, qui s’intéressait au phé­no­mène glo­bal de l’occupation par les entre­prises mul­ti­na­tio­nales de ter­ri­toires des com­mu­nau­tés autoch­tones. Aujourd’hui, Laza­ro Beni­tez tra­vaille à ampli­fier l’œuvre sous un for­mat d’une heure, en se concen­trant sur le site d’El Cer­re­jon, au nord de la Colom­bie, l’une des plus grandes mines de char­bon à ciel ouvert du monde. Là, en août 2001, une mul­ti­na­tio­nale a obte­nu les terres du vil­lage de Taba­co, dont les habitant·es ont immé­dia­te­ment été expulsé·es par la force. Au fil des années, c’est la mémoire même du vil­lage – rayé de la carte – qui s’efface et avec elle la pos­si­bi­li­té de la lutte. En réponse, le cho­ré­graphe tra­vaille cette pièce comme un acte de défense des mémoires, en col­lec­tant les sou­ve­nirs des habitant·es et une archive docu­men­taire. Les cinq inter­prètes recons­ti­tuent ces faits au rythme syn­co­pé du val­le­na­to, genre musi­cal tra­di­tion­nel colom­bien mar­qué par l’usage de l’accordéon dia­to­nique à bou­tons. Si Occu­pa­tion 2 est une œuvre qui parle de vio­lence, c’est aus­si une pièce sur la beau­té des lieux et des cultures, et un espace où les inter­prètes recons­truisent, gué­rissent et réparent leur rela­tion à leur territoire.

Bio­gra­phie
Né à Cuba, Laza­ro Beni­tez est cho­ré­graphe, per­for­meur et cher­cheur en danse. Il s’intéresse à une écri­ture cho­ré­gra­phique du social, aux rap­ports de force dans les socié­tés contem­po­raines et aux mani­fes­ta­tions de dis­si­dence et d’a®tivisme, notam­ment à Cuba et dans les Caraïbes. En octobre 2020, il forme avec les artistes cubains Ricar­do Sar­mien­to et Luis Car­ri­ca­bu­ru, le Colec­ti­vo Mala­sangre, dont la pre­mière œuvre cho­ré­gra­phique, Qué bole­ro o En tiem­pos de inse­gu­ri­dad nacio­nal, est créée en mai 2022, copro­duite par le CCN Pavillon Noir (Aix-en- Pro­vence), la Mai­son de la Culture d’Amiens et la Ména­ge­rie de Verre à Paris. En jan­vier 2022, il crée sa com­pa­gnie La Fron­te­ra, implan­tée à Mar­seille. Le cho­ré­graphe mène dif­fé­rents pro­jets de recherche : autour d’une car­to­gra­phie de la danse contem­po­raine dans les Caraïbes ; sur la mémoire des grands-mères. En 2023 il crée En el umbral de la memo­ria en Colom­bie, série de per­for­mances in situ autour de la vio­lence et des dis­pa­ri­tions for­cées. Cette même année, Laza­ro Beni­tez reçoit une invi­ta­tion du Fes­ti­val d’Avignon et de la SACD pour créer Occu­pa­tion, dans le cadre de “Vive le Sujet ! Tentatives”.

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Distribution

Cho­ré­gra­phie, dra­ma­tur­gie et concep­tion Laza­ro Benitez
Créa­tion et inter­pré­ta­tion Mary­bel Ace­ve­do, Mar­ga­reth Arias, Swag­ga, Titi, Wilo Andrade
Créa­tion sonore Ana Maria Romano
Créa­tion audio­vi­suelle Régis Guedes
Créa­tion lumière Rafael Arévalo
Conseils dra­ma­tur­giques et scé­no­gra­phiques Euse­bio Siosi

Durée 1 heure

Pro­duc­tion : La Frontera
Pro­duc­tion délé­guée : Lati­tudes Contemporaines
Copro­duc­tion : MCA – Scène natio­nale – Pôle euro­péen de créa­tion et de pro­duc­tion (Amiens) ; centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die, dans le cadre du dis­po­si­tif Accueil-stu­dio/­mi­nis­tère de la Culture ; Char­le­roi Danse
Avec le sou­tien de l’Institut Fran­çais dans le cadre du pro­gramme MIRA.
Accueil en rési­dence Caso­na de la Dan­za, Bogo­tà, Théâtre Uni­ver­si­dad Anto­nio Nariño, Bogotà

Dates et lieu

mars 2025

  • 26
    ccn de Caen en Normandie 19h00

Billetterie

Réservations obligatoires, jauge limitée