Maud Blandel
Répétitions publiques
Avec cette traduction chorégraphique d’une pièce du compositeur Gérard Grisey, Le Noir de l’étoile, Maud Blandel donne à voir l’invisible : le son des étoiles, le chaos des sphères célestes. Danse, acoustique et astrophysique y conversent pour renouveler notre imaginaire.
Comment imaginer le son des astres ? La question traverse les époques, posée en des termes nouveaux au gré des grandes révolutions scientifiques. Les recherches, qui associent mathématiques, physique, astrophysique et acoustique, ont permis d’en renouveler nos représentations : autrefois imaginé comme un son harmonieux, il est aujourd’hui perçu comme un chaos, un cri. Le travail de Maud Blandel sur Le Noir de l’étoile est fidèle à cette transdisciplinarité, notamment parce qu’il est le lieu d’un dialogue avec des scientifiques, comme l’était en 1991 la pièce du compositeur Gérard Grisey dont elle emprunte le titre et le concept : donner à voir et entendre le son des étoiles et de ce qu’il en reste après leur extinction. Il y a trente ans, Gérard Grisey avait imaginé sa propre transcription de l’activité cosmique en composant Le Noir de l’étoile, pièce pour six percussionnistes et signaux astronomiques, maîtres d’œuvre d’une pulsation violente, lancinante, étirée. Aujourd’hui, Maud Blandel travaille à en donner une traduction chorégraphique avec six danseur·ses, imprégné·es de la dynamique de la partition pour donner à voir ce qui échappe à l’oreille humaine.
Née en 1986, Maud Blandel est d’abord formée à la danse contemporaine, avant de poursuivre son parcours à la Manufacture de Lausanne en section “mise en scène” puis à la Haute École d’Art et de Design de Genève. Au fil de ses différents projets et collaborations, Maud Blandel cherche à repenser la pratique chorégraphique au regard d’autres médiums : aux côtés du metteur en scène Karim Bel Kacem entre 2013 et 2017, puis dans le cadre de sa structure I L K A, où elle développe ses propres créations, mais aussi au sein de différents laboratoires, notamment avec les étudiant·es de l’École nationale supérieure de la photographie (Arles) ou l’ensemble de musique contemporaine genevois Contrechamps. Avec Le Noir de l’étoile, elle développe et complexifie les outils de traduction d’une partition musicale, une démarche amorcée avec ses pièces Diverti Menti en 2020 et Double Septet en 2021.
+ SuiteDistribution
Concept et chorégraphie
Maud Blandel
Danseur·se·s
Karine Dahouindji, Maya Masse, Tilouna Morel, Ana Teresa Pereira, Romane Peytavin, Simon Ramseier
Durée
1 heure
Production I L K A
Dates et lieu
septembre 2022
-
29
CCN de Caen en Normandie 19h00
Billetterie
Entrée libre sur réservations – jauge limitée