Pauline L. Boulba
Accueils-studio
A travers cette pièce hommage à la critique de danse, artiste et militante américaine Jill Johnston, Pauline L. Boulba éclaire une autre histoire de la danse.
Avec J.J., nous voilà plongés dans l’effervescence artistique du New York des années 1960–70 à la découverte de Jill Johnston, à la fois critique de danse et performeuse, dans le sillage d’artistes d’avant-garde tels que Yvonne Rainer, Robert Morris, John Cage ou encore Deborah Hay. Quasi inconnue en France, elle apparaît pourtant dans deux films d’Andy Warhol qui, entre autres documents, servent de base au projet J.J. Artiste et critique, elle était une artiste de la critique qui faisait œuvre de sa subjectivité à travers une écriture drôle et poétique et un sens assumé de la formule… « Toutes les femmes sont des lesbiennes sauf celles qui ne le savent pas encore », c’est d’elle. Devenue homosexuelle, Johnston délaisse bientôt la critique pour le militantisme féministe. Fascinée par cette figure dont la trajectoire met en lumière « une histoire de la danse gouine et queer », Pauline L. Boulba lui rend hommage à travers un projet en trois volets (une pièce, un livre et un film), réalisé avec la performeuse Aminata Labor, la réalisatrice Lydia Amarouche et les autrices Nina Kennel et Rosanna Puyol, où se mêlent vraies et fausses archives. Entre documentaire et fiction, revendiquant elle-même un point de vue subjectif, Pauline L. Boulba procède par collage/montage de textes, de prises de paroles et de gestes performatifs quitte à fabriquer des documents pour combler les trous dans la biographie de son aînée. Jill Johnston devient ainsi un véritable personnage permettant de faire entendre les voix dissidentes d’une autre histoire de la danse.
Artiste et chercheuse en danse, Pauline L. Boulba travaille depuis 2015 à ce qu’elle nomme des « réceptions performées », autrement dit des pièces chorégraphiques qui prennent appui sur des œuvres d’autrui qui l’ont marquée. Pluridisciplinaires, ses créations combinent différents médiums tel que le geste, la prise de parole, le texte projeté et la vidéo. Impliquée dans plusieurs collectifs, sa démarche articule pratiques militantes et pratiques artistiques. L’oralité y tient une place importante, que ce soit dans les ateliers menés en Seine-Saint-Denis avec Lydia Amarouche ou dans les pratiques sonores (groupe de musique et émission de radio) qu’elle fabrique avec Aminata Labor. Elle intervient régulièrement à l’Université Paris 8, au CNSM de Paris ou encore au master Exerce du CCN de Montpellier.
+ SuiteDistribution
Pauline L. Boulba
Collaboration artistique et interprétation
Aminata Labor
Création son
Sandar Tun Tun
Création lumière et régie générale
Jean-Marc Ségalen
Régie son
Alexia Sellaoui-Segal
Complices
Lydia Amarouche, Nina Kennel, Soto Labor, Rosanna Puyol, Louise Siffert
Remerciements
Production : Margelles / Charlotte Giteau et Mélanie Bichot
Coproduction : ICI-CCN Montpellier Occitanie / Pyrénées Méditerranée, CDCN La place de la Danse Toulouse, centre chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre de l’Accueil-studio, Centre Georges Pompidou, réseau international Be My Guest, Centre chorégraphique national d’Orléans, DRAC Ile-de-France.
Soutiens : La bellone (Bruxelles), Les Laboratoires d’Aubervilliers, BUDA (Courtrai), les Rencontres Cinématographiques de Cerbère, le CND – Centre national de la danse.
Ce projet bénéficie d’une Résidence sur Mesure de l’Institut Français.
Dates et lieu
septembre 2021
-
30
ccn de Caen en Normandie 19h00
Billetterie
Entrée libre sur réservations - jauge limitée