Edito 2016

Choi­sir de se mettre en mouvement.
Être cho­ré­graphe, péda­gogue, inter­prète, c’est exer­cer un métier qui s’inscrit à la fois hors du monde et en plein dans le monde, à la fois dans le théâtre et dans la cité.
Ce qui me met en mou­ve­ment, ce qui m’émeut, cela a tou­jours été la musique.
Une évi­dence orga­nique, un rap­port aux rythmes du vivant, un jeu de l’imaginaire.
Jamais autre chose que ça, le corps dans la musique, le corps dans le dérou­le­ment du temps. Car la danse comme la musique est un art du temps.
La musique nous invite à déve­lop­per une atten­tion toute par­ti­cu­lière aux affects, au corps, à ses rythmes, ses énergies.
Ce qui éveille ma curio­si­té, c’est de créer, de trans­mettre, d’offrir des temps « extra»-ordinaires, de don­ner à cha­cun le goût de son corps, de per­mettre à tous d’oser.
Le centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die est un lieu et un temps, un havre et un bas­tion, un labo­ra­toire et une salle de bal.
C’est un espace de créa­tion ouvert à tous, convi­vial, où l’on vient voir, faire et parler.
Cette pre­mière année 2016, en tran­si­tion vers le pro­jet pour lequel j’ai été nom­mé, est le pro­logue d’un voyage à venir pen­dant lequel nous inven­te­rons libre­ment ensemble, artistes et publics, avec per­sé­vé­rance, res­pect et enthousiasme.
La créa­tion Insane pour 50 habi­tants qui ver­ra le jour le 11 juin à la Comé­die de Caen / Théâtre d’Hérouville-Saint-Clair est emblé­ma­tique de cette envie de faire avec vous. Cette tra­ver­sée sera renou­ve­lée sous la direc­tion de Phia Ménard dès novembre prochain.
Pour par­ta­ger cet espace de créa­tion et offrir une plu­ra­li­té d’écritures et d’esthétiques, cinq artistes-com­pa­gnons seront pré­sents sur quatre ans. Chris­tine Gaigg, Phia Ménard, Méla­nie Per­rier ain­si que Jérôme Com­bier et Mickaël Phe­lip­peau vous retrou­ve­ront régulièrement.

Venir voir des spec­tacles de danse, des répé­ti­tions publiques, des performances…
Venir écou­ter des concerts, des lec­tures, des conférences…
Venir pra­ti­quer en par­ti­ci­pant aux créa­tions habi­tants, aux stages Danse et San­té… Venir faire la fête.
Vous voi­là bien­ve­nus au centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Normandie.

Alban Richard,
direc­teur du centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Normandie

Nous sommes à l’aube d’une nou­velle année, face à un état du monde com­plexe et anxio­gène. Dans l’histoire de la civi­li­sa­tion occi­den­tale, l’artiste rem­plit une fonc­tion sym­bo­lique forte par l’expression sen­sible et l’intelligence du monde qu’il nous livre. Sa pré­sence est fon­da­men­tale pour réaf­fir­mer notre huma­ni­té. L’artiste doit être au centre de la Cité.

Depuis le 1er sep­tembre 2015, Alban Richard a pris la direc­tion du centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die. Son pro­jet est insuf­flé par sa démarche artis­tique qui fait la part belle au par­tage. Il tient à éta­blir des pas­se­relles orga­niques et solides entre le foyer de son acti­vi­té au sein de cette Nor­man­die nou­vel­le­ment « réuni­fiée » et les réseaux natio­naux et inter­na­tio­naux. Créer du lien est acti­vant la créa­tion, en œuvrant à la dif­fu­sion de la danse grâce aux par­te­na­riats avec les théâtres et les fes­ti­vals du ter­ri­toire, en trans­met­tant son art auprès des pro­fes­sion­nels et des ama­teurs. Son enga­ge­ment est donc bien au centre de nos enjeux contem­po­rains, tous mes vœux de succès.

Au nom du Conseil d’administration du Centre Cho­ré­gra­phique Natio­nal, j’adresse nos vifs remer­cie­ments au Minis­tère de la Culture et de la Com­mu­ni­ca­tion, la Ville de Caen, la Région Nor­man­die, le Conseil dépar­te­men­tal du Cal­va­dos, le Conseil dépar­te­men­tal de l’Orne, le Conseil dépar­te­men­tal de la Manche, pour leur sou­tien constant et enthousiaste,

A l’équipe du Centre Cho­ré­gra­phique Natio­nal, acteurs enga­gés du projet,
Aux artistes et au public, qui font la sève de tout pro­jet artis­tique et culturel,
A Alban Richard pour avoir choi­si Caen et la Nor­man­die comme point d’ancrage à son art.
Bien­ve­nue à lui !

Cathe­rine Tsekenis,
pré­si­dente du centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Normandie