Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie.
Chargement

Appel à projets « Résidence d’artistes dans les établissements d’enseignement artistique »

Action

Le sou­tien aux rési­dences d’artistes fait par­tie des nou­veau­tés intro­duites dans le Sché­ma dépar­te­men­tal des ensei­gne­ments et des pra­tiques artis­tiques en ama­teur (SDEPAA) 2015–2020. Il s’agit pour le Dépar­te­ment de la Manche, à tra­vers une thé­ma­tique spé­ci­fique de l’appel à pro­jets « ensei­gne­ments artis­tiques », de favo­ri­ser et encou­ra­ger la pré­sence artis­tique sur le ter­ri­toire, et de per­mettre aux élèves des éta­blis­se­ments d’enseignement artis­tique, à leurs ensei­gnants, mais aus­si à un public plus large (sco­laires, ama­teurs, habi­tants) de décou­vrir et tra­vailler au plus près, et sur la durée, avec un ou des artiste(s) professionnel(s), autour de leurs uni­vers propres.

Sou­cieux de la qua­li­té des pro­jets, le conseil dépar­te­men­tal, tout en lais­sant une part de libre ini­tia­tive aux éta­blis­se­ments pour le choix des artistes, pro­pose chaque année, en lien avec les struc­tures res­sources du ter­ri­toire (le FAR Agence Musi­cale Régio­nale, le Centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die, le Tri­dent scène natio­nale de Cher­bourg-en-Coten­tin, et la Brèche, Pôle natio­nal des arts du cirque) un « lis­ting » d’artistes, toutes esthé­tiques confon­dues, repé­rés à la fois en fonc­tion des pro­gram­ma­tions à venir sur le ter­ri­toire de la Manche, et de leur actua­li­té par­ti­cu­lière sur le dépar­te­ment, la région, voire au niveau natio­nal. Il s’agit éga­le­ment pour le Dépar­te­ment de par­ti­ci­per au décloi­son­ne­ment des esthé­tiques, en inci­tant les écoles de musique à accueillir par exemple un dan­seur, un cho­ré­graphe ou encore un comé­dien ou cir­cas­sien, pour faci­li­ter la trans­ver­sa­li­té et l’interdisciplinarité des projets.

Le pro­jet de rési­dence du centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen en Nor­man­die : la pro­po­si­tion artistique 

Cette année, le centre cho­ré­gra­phique natio­nal de Caen a fait le choix de pro­po­ser, dans le cadre de ces rési­dences, un tra­vail autour du pro­jet de créa­tion por­té par Alban Richard pour 2018, « Vivace ».
« Vivace », dont la pre­mière repré­sen­ta­tion aura lieu à Avranches, sur le ter­ri­toire de la Com­mu­nau­té d’agglomération Mont Saint Michel – Nor­man­die (same­di 17 mars 2018), est un duo de dan­seurs, qui s’empare des notions de rythmes, de vita­li­té, d’énergies, de per­sis­tance. « Vivace est un tra­vail ryth­mique construit à par­tir des verbes d’action mar­cher, tour­ner, sau­ter. Des cel­lules de mou­ve­ments s’accumulent ensuite sur ces fon­da­men­taux de la danse, jusqu’à satu­rer les corps des dan­seurs. Sur une musique à la pul­sa­tion rapide et inin­ter­rom­pue, les inter­prètes sont dans l’obligation de déve­lop­per des stra­té­gies de réorga­nisation cor­po­relle, tout en étant dans un pro­ces­sus dyna­mique. Vivace comme un long moment à la recherche d’une satis­fac­tion phy­sique, proche d’un état de conscience modi­fiée : une danse de pulsion ».

Par­tant de cette créa­tion, l’idée de la rési­dence est de faire par­ta­ger aux élèves de tous âges et tous niveaux, les expé­ri­men­ta­tions et outils du CCN, à tra­vers un cycle d’ateliers-rencontres et d’ateliers cho­ré­gra­phiques menés à la fois par Alban Richard, direc­teur du CCN de Caen, Yan­nick Hugron et Antho­ny Bar­re­ri, les deux inter­prètes de « Vivace », mais éga­le­ment Natha­lie Schul­mann, conseillère en ana­lyse du mou­ve­ment dans le corps dan­sé, autour des ques­tions sui­vantes : com­ment créer une danse à par­tir d’un tem­po rapide ? Com­ment tra­vailler sur les appuis, les tours, les spi­rales ? Com­ment dis­so­cier les vitesses, les qua­li­tés de mou­ve­ment entre le haut et le bas du corps ? Il s’agit éga­le­ment, plus lar­ge­ment, de mieux faire connaître la danse aux habi­tants du ter­ri­toire, et de les asso­cier à une créa­tion professionnelle.

Les objec­tifs de la rési­dence sur le ter­ri­toire de la Com­mu­nau­té d’agglomération Mont Saint-Michel – Normandie

Le choix par la Com­mu­nau­té d’agglomération Mont Saint-Michel – Nor­man­die de s’emparer de cette pro­po­si­tion est dou­ble­ment sym­bo­lique, en ce sens qu’il repré­sente pour le dépar­te­ment de la Manche la 1ère rési­dence « danse » depuis le lan­ce­ment de l’appel à pro­jets en 2015, et qu’il est depuis le départ pen­sé et construit par la Com­mu­nau­té d’Agglomération comme un pro­jet cultu­rel de ter­ri­toire, visant à : 

Poser les fon­da­men­taux et les fon­da­tions d’un réseau danse sur le territoire ;
Per­mettre aux ensei­gnants, qu’ils soient issus d’établissements d’enseignement artis­tique ou d’associations de danse du ter­ri­toire, de mieux se connaître, et d’élargir leur pra­tique pro­fes­sion­nelle (for­ma­tion et conduite de projet) ;
Dyna­mi­ser l’enseignement de la danse sur le ter­ri­toire, tra­vailler à sa struc­tu­ra­tion ; Don­ner aux ensei­gnants et aux élèves l’opportunité de tra­vailler avec des artistes professionnels ;
Accueillir une créa­tion pro­fes­sion­nelle de danse ;
Abor­der la ques­tion de la pra­tique ama­teur dans son accep­tion la plus large ;
Créer un lien avec les habi­tants du territoire.

Les publics de la rési­dence : un rayon­ne­ment réso­lu­ment très large

Dans le but de créer une véri­table dyna­mique de l’enseignement de la danse sur le ter­ri­toire, et de per­mettre un rayon­ne­ment le plus large pos­sible du pro­jet, le sou­hait ini­tial a été de concer­ner, à tra­vers la rési­dence, le public le plus large pos­sible. C’est pour­quoi, si la rési­dence s’adresse aux élèves et ensei­gnants des éta­blis­se­ments d’enseignement artis­tique du ter­ri­toire pro­po­sant des cours de danse (Saint-Hilaire-du-Har­couët et Saint-James), elle s’adresse éga­le­ment aux – nom­breuses – asso­cia­tions de danse ama­teur, qui pro­posent des cours aus­si bien de danse clas­sique, modern jazz, danse contem­po­raine que de hip-hop. Ain­si, des asso­cia­tions d’Avranches (Créa’danse, Tina Picken), de Mor­tain (Évo­lu­tion), d’Isigny-le-Buat (Mouv’anse), de Sar­tilly (Union des arts), Ducey, etc. sont éga­le­ment asso­ciées à la rési­dence, que ce soit à tra­vers les ate­liers ou des temps de répé­ti­tions publiques et d’échanges, per­met­tant par là-même de créer du lien et du réseau. Au total, ce sont une dou­zaine d’enseignants, et une cin­quan­taine d’élèves de ces dif­fé­rentes struc­tures qui seront concer­nés à un moment ou l’autre de l’année par la rési­dence, avec des ate­liers pro­po­sés dans dif­fé­rentes com­munes de la Com­mu­nau­té d’agglomération (Saint-Hilaire-du-Har­couët, Avranches, Mor­tain, Isi­gny), per­met­tant par là même éga­le­ment de ren­for­cer le rayon­ne­ment du pro­jet sur le territoire.

Par ailleurs, au-delà même des struc­tures œuvrant pour ensei­gner et pro­mou­voir la danse sur le ter­ri­toire, la rési­dence s’adressera éga­le­ment aux habi­tants du ter­ri­toire, notam­ment via un tra­vail avec les ama­teurs de 14 à 90 ans sur le temps de 2 week-ends, tout d’abord en février 2018, puis vrai­sem­bla­ble­ment en mai 2018 pour une forme de répé­ti­tion géné­rale avec tous les groupes et tous les ensei­gnants, dans l’optique d’une pré­sen­ta­tion finale/restitution. Une cin­quan­taine d’amateurs volon­taires sont ain­si atten­dus sur ce tra­vail, per­met­tant ain­si de tou­cher éga­le­ment des « non-initiés ».

Au final, la rési­dence devrait donc tou­cher envi­ron 150 per­sonnes (hors spec­ta­teurs de la création).

Les dif­fé­rentes étapes de la résidence 

- Lan­ce­ment de la rési­dence le dimanche 8 octobre 2017 à Saint-Hilaire-du-Har­couët par un stage à des­ti­na­tion des ensei­gnants de danse toutes dis­ci­plines confon­dues, avec Alban Richard, direc­teur du CCN. Ce stage est une pre­mière « entrée en matière », per­met­tant aux ensei­gnants d’apprendre à se connaitre et à tra­vailler ensemble dans une même direc­tion artis­tique, celle pro­po­sée par le CCN et Alban Richard. Le bilan de cette mati­née a été très posi­tif, les 10 ensei­gnantes pré­sentes ayant fait preuve de beau­coup d’enthousiasme et d’envies.

- 2 temps de rési­dence, en novembre, et mars (1 semaine à chaque fois, dont la pre­mière est fixée du 27 novembre au 1er décembre à Saint-Hilaire-du-Harcouët)
– Un tra­vail avec les ama­teurs, sur un week-end en février 2018
– Une pré­sen­ta­tion finale, à l’horizon de juin 2018, temps de visi­bi­li­té per­met­tant de mon­trer la dyna­mique de ce ter­ri­toire et de ses habitants.

À ces dif­fé­rents temps de pro­jets s’ajouteront des répé­ti­tions publiques, une venue au CCN de Caen avec visite du lieu et un spec­tacle afin d’intégrer au mieux le lien à la créa­tion pro­fes­sion­nelle, et bien enten­du la créa­tion de « Vivace », le 17 mars 2018 à Avranches dans le cadre de la sai­son cultu­relle, à laquelle tous les par­ti­ci­pants seront invi­tés à assister.

La rési­dence irri­gue­ra donc le ter­ri­toire tout au long de l’année.

+ Suite

Événement associé